Face aux défis écologiques, les étudiants de KEDGE repensent l’entreprise à l’horizon 2050

08/10/2025
Pour la deuxième édition de son projet prospectif « Penser 2050 », KEDGE Business School a mis ses étudiants au défi d’explorer les transformations possibles du monde de l'entreprise face à l'urgence écologique. À travers une série de récits et de scénarios, les étudiants du Programme Grande École explorent la question : « Comment dépasser le modèle de l’entreprise prédatrice de la nature ? ». Ce travail, mené avec des experts, propose des pistes d’action concrètes pour transformer le rôle des entreprises dans la transition écologique.

Une démarche prospective pour former les leaders de demain

Fidèle à son engagement de former des leaders capables d'anticiper les transformations sociétales, KEDGE a renouvelé son projet « Penser 2050 ». Lancé en 2024, ce cours, qui incarne la signature Grow by Doing® de l'école, invite les étudiants de Master 1 du Programme Grande École à se confronter aux grands enjeux du monde pour devenir acteurs du changement.

Encadrés par des professeurs chercheurs et le cabinet de prospective « Le Coup d’après », les étudiants ont utilisé la prospective et le design fiction. Cette méthode pédagogique expérientielle consiste à créer des récits et des fictions issus du futur pour questionner leur désirabilité et stimuler le débat. Le cours s'articule autour d'un module e-learning sur les concepts de la prospective et d'un séminaire intensif pour construire des scénarios appliqués à des cas d'entreprises réelles.

Quatre scénarios pour l'entreprise de 2050

Le travail des étudiants part d'un constat alarmant : le dépassement des limites planétaires, la perte de biodiversité et les dérèglements climatiques. Face à ces défis, ils ont imaginé quatre trajectoires contrastées pour l'avenir des entreprises :

  • La lente transformation : des progrès écologiques progressifs mais insuffisants, où les inégalités et une exploitation résiduelle des ressources persistent.
  • La fuite en avant technologique : l'innovation compense en partie l'impact environnemental mais soulève de nouvelles questions éthiques et sociales.
  • Le retour en arrière : les crises renforcent les inégalités et réinstallent des logiques extractivistes.
  • L’égalité écologique et sociale : un avenir souhaitable rendu possible par des politiques ambitieuses et l'adoption de nouveaux modèles d'entreprise (perma-entreprises, coopératives, low-tech).

Des pistes d'action concrètes pour engager la transformation

Au-delà des scénarios, les étudiants ont formulé des propositions concrètes pour permettre aux entreprises de devenir des actrices de la régénération. Ces pistes d'action visent à organiser l'économie différemment, en se centrant sur la coopération et l'usage plutôt que sur la compétition et la possession.

Parmi leurs recommandations, on retrouve :

  • Repenser la place de la nature en la considérant comme une partie prenante de l'entreprise.
  • Valoriser l’usage plutôt que la possession en développant l'économie de la fonctionnalité (location, partage).
  • Encourager la coopération à travers des alliances inter-entreprises et des modèles coopératifs.
  • Généraliser les entreprises à mission qui intègrent des objectifs sociaux et environnementaux mesurables.
  • Développer des technologies sobres (low-tech) pour réduire la consommation énergétique.
  • Soutenir la transition par des politiques publiques incitatives (fiscalité écologique, transparence salariale).

Comme le souligne Laurence Le Poder, Doyenne associée à la pédagogie et coordinatrice du projet, « la transition ne pourra être repoussée indéfiniment. Plus elle est retardée, plus elle sera brutale. Avec ce projet, nous voulons montrer qu’un autre récit de l’entreprise est possible ».

En savoir plus sur le Programme Grande École.

Documents à télécharger

Penser 2050

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