Un lien historique avec les classes préparatoires
Alexandre de Navailles, directeur général de KEDGE, a rappelé l’importance de la collaboration entre son école et les classes préparatoires, soulignant le lien fort tissé au fil des ans. En effet, KEDGE avait déjà accueilli le congrès de l’APHEC en 2018 sur son campus de Bordeaux. Cette année, l’accent a été mis sur le "continuum prépa" mis en avant par Sylvie Jean, doyenne associée, directrice des programmes, du marketing et du recrutement de l’école.
Innovations pédagogiques et engagement sociétal
Céline Hay, directrice du Programme Grande École de KEDGE, a mis en lumière la signature pédagogique du "Grow by Doing" du PGE qui propose des cours tels que "Penser 2050" invitant les étudiants à s’initier à la prospective. Le premier thème exploré : "La France du travail en 2050 : toujours sexiste ?", est un sujet en phase avec les valeurs d’inclusivité défendues par KEDGE. Ce travail a abouti à la publication d’un livre, offert aux membres de l’APHEC.
Un certificat pour valoriser le parcours en classe préparatoire
L’APHEC et la CDEFM (Conférence des Directeurs d’Écoles Françaises de Management) ont travaillé ensemble à la création d’un certificat "Arts libéraux", destiné aux élèves de classes préparatoires intégrant une grande école. À partir de 2025, ce certificat reconnaîtra officiellement les compétences transversales acquises au cours des cinq années du cursus prépa et Grande École. Il vise également à améliorer la reconnaissance des parcours préparatoires à l'international, notamment auprès des universités étrangères qui peinent à comprendre l'obtention d'un master sans validation préalable d’une licence.
Renforcer l'équilibre de vie des étudiants en prépa
Parmi les réflexions abordées durant le congrès, l’enrichissement de la vie culturelle des élèves en prépa a occupé une place importante. Alexandre de Navailles a souligné la nécessité pour les étudiants de maintenir un équilibre de vie en poursuivant leurs activités extrascolaires, malgré les exigences académiques de la prépa.
La différenciation des écoles, un enjeu majeur
Un autre sujet crucial évoqué par Alain Joyeux concernait la difficulté pour les étudiants de différencier les grandes écoles. Cette mise en garde invite écoles à mieux se définir à travers des projets uniques. Sylvie Jean a ajouté que des cours singuliers, comme "Penser 2050", contribuent à cette différenciation.
Selon Alexandre de Navailles, des écoles ont des spécialités plus marquées que d’autres, comme par exemple, la Supply chain chez KEDGE. Néanmoins, est-ce que l’élève de prépa y est sensible ? Et de terminer par ces mots "Les écoles devront réussir à mieux promouvoir l’expérience étudiante, car c’est cela qui fera la différence".
Les défis de l’intelligence artificielle
Une conférence animée par Olivier Rollot, rédacteur en chef de L'Essentiel du Sup, a abordé l’impact de l’intelligence artificielle dans l’enseignement. Véronique Bonnet, vice-présidente de l’APHEC, a pointé les défis posés par l’IA générative, qui offre des solutions prêtes à l’emploi, alors que les élèves de prépa devront encore passer leurs concours "le crayon à la main". Néanmoins, elle a conclu que ces nouvelles technologies sont "une chance existentielle et académique" et "des terrains d’expérimentation de premier ordre pour les élèves". KEDGE a offert aux professeurs des classes préparatoires présents l’accès à son Generative Bootcamp, une formation à l’art du prompt.
Un don en faveur de la fondation
La soirée de gala qui a suivi les débats a été marquée par la remise d’un chèque de 4 660 euros par l’APHEC à la Fondation de KEDGE. Cette somme sera consacrée à l’inclusion, au bien-être étudiant ainsi qu’à l’innovation et à la transmission des savoirs.
Ce congrès, riche en échanges, marque le début d’une série d’événements dans l’année visant à renforcer la relation entre KEDGE et les classes préparatoires. Des visites dans les classes prépas sont déjà prévues pour permettre à Céline Hay et son équipe de présenter aux étudiants l’ADN et les valeurs de KEDGE.