Nacima Ourahmoune apporte son expertise sur la chaine BSMart
Sur le plateau de la chaine BSmart le débat est ouvert sur la question de la multiplication des petits colis en provenance de Chine. C’est dans ce contexte que Nacima Ourahmoune, professeure à KEDGE apporte son éclairage et son analyse.
L’ultra fast production en chiffres
- 90 avions cargo partent de Chine tous les jours
- 20 de ces avions sont destinés au marché Français
- 94% des produits fabriqués ne sont pas conformes au regard des normes européennes
- 35 vêtements sont jetés chaque seconde en France
Ce déferlement de produits venus de Chine est en constante évolution, notamment à cause des droits de douanes imposés par les Américains, le marché européen est devenu la porte d’entrée principale de ces produits.
Nacima évoque des causes à la fois structurelles et conjoncturelles :
- Le développement de la mode digitale et sa représentation sur les réseaux sociaux imposent aux consommateurs une injonction de renouvellement constant.
- Les difficultés de pouvoir d’achat font que les consommateurs se tournent de plus en plus vers des produits moins chers.
Elle explique ensuite la différence entre la « Fast Fashion » et « l’ultra fast Fashion ». Dans ce nouvel univers où se côtoient Shein et Temu, les designs sont assurés par l’IA les modèles créés sont testés sur mannequins virtuels et l’analyse en direct des clics d’achats permet de produire de manière encore plus rapide et en correspondance directe avec les tendances de consommation.
Au-delà de « l’ultra fast fashion », cette tendance se décline sur tous les types de produis : jouets, bricolage, fournitures scolaires… pour devenir « l’Ultra fast production ».
Nacima en appelle à la responsabilisation du consommateur et surtout à son éducation. Ne pas culpabiliser le consommateur tout en expliquant pourquoi « l’ultra fast production » fait de terribles ravages sur l’environnement et démontrer que l’on peut consommer d’une autre manière en privilégiant d’autres modèles de consommation plus durables et circulaires. Elle propose l’idée à l’image de la semaine du goût qui promeut le « bien manger » une semaine de la consommation responsable afin de sensibiliser les jeunes générations à ce sujet.
