Stephanie Giamporcaro, professeure à KEDGE éditrice associée pour la revue Journal of Business Ethics
Les éditeurs en chef de la revue Journal of Business Ethics, Gazi Islam and Michelle Greenwood ont confié à Stéphanie Giamporcaro la tâche de participer au rayonnement de la section du journal qui est dédié à la question des instruments de mesure et de la communication autour de ces instruments et des conséquences éthiques qui ont trait à la création et l’utilisation de ces instruments (Measuring and Communicating Business Ethics).
De manière générale dans le domaine des journaux de recherche académique, le travail d’un éditeur associé consiste à recevoir des manuscrits d’autres enseignant chercheurs du monde entier qui souhaitent participer à la conversation académique que les éditeurs/ éditrices associé(e)s et les éditeurs / éditrices en chef d’un journal veulent développer.
Dans cette section, le journal attend des contributions notamment inspirées des travaux en sociologie de la quantification, des travaux en théories des organisations sur la performativité ou encore des travaux en comptabilité critique.
Ces contributions doivent s’attacher à déconstruire comment les différents instruments de mesures qui nous entourent comme par exemple : les mesures de performance ou d’impact dans différents domaines comme la science ou la finance, les rating ESG ou autres formes de labels fonctionnent et comment ils consolident, transforment et modèlent les réalités dans lesquelles les individus, les organisations et les sociétés évoluent.
JOBE, un journal qui fait partie de la liste du Financial Times 50, et qui se concentre sur les questions d’éthique. Cela veut dire qu’en tant qu’éditeur de section, nous devons promouvoir des contributions qui interrogent le charactère moral et nécessaire de certaine de ces instruments de mesures qui entourent nos vies notamment autour de la place croissante des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle par exemple ou des technologies de contrôle de nos performances au travail.
Pour Stéphanie Giamporcaro ce nouveau rôle d’éditeur associé entre en alignement avec sa formation de sociologue et ses propres travaux sur la finance durable, les monnaies complémentaires et la construction sociale des marchés.
Cela lui permet également de renforcer son expertise sur ces sujets de la mesure en se confrontant régulièrement à des travaux qui y sont consacrés.
C’est aussi une occasion unique d’inciter notamment les nouvelles générations d’enseignant chercheurs à s’intéresser à cette question de ces instruments de mesures qui ont des impacts éthiques permanents sur nos vies et à faire évoluer le champ de la connaissance sur ces questions.
La recherche académique, ce n’est pas seulement produire ses propres recherches pour atteindre ses propres objectifs de performance, qui sont ceci dit en passant dictés par des outils de mesure eux aussi construit socialement, mais aussi tenter de soutenir les autres enseignants chercheurs à développer leurs idées et les mener à bien jusqu’à la publication.
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