Les lauréats du Research Impact Award 2024

21/10/2024
Les prix annuels de la direction de la recherche visent à distinguer les contributions remarquables des enseignants-chercheurs permanents de KEDGE dans les trois catégories suivantes : Prix de l’impact social ; Prix du meilleur projet mené avec un ou des étudiants, Prix de l’impact médiatique.

Les Research Impact Award

La cérémonie de remise des trophées a eu lieu le 10 octobre 2024 à Bordeaux lors de la convention annuelle de la Faculté.

Prix de l’impact médiatique : récompense des activités de vulgarisation des résultats de recherche auprès du grand public notamment au travers des médias.

Prix du meilleur projet mené avec un ou des étudiants : récompense des actions de tutorat ou des activités de recherche réalisées par des étudiants de KEDGE qui ont produit des résultats remarquables ;

Prix de l’impact social : récompense des actions menées par des enseignants-chercheurs de KEDGE en collaboration avec des partenaires socio-économiques qui se distinguent par leur impact de transformation des pratiques existantes ; 

Les prix ont été remis aux lauréats par Olga Battaïa, la doyenne associée à la recherche et Elisabetta Magnaghi, Directrice générale adjointe et Doyenne.

Les lauréats 2024

Prix de l’impact médiatique

1er  Pierre Cariou

Les recherches de Pierre Cariou se concentrent sur l'industrie du transport maritime et sur leurs impacts environnementaux. Il analyse les impacts des perturbations des chaînes logistiques (attaques Houthis en mer Rouge, blocages Canal de Suez/Panama, grèves ports américains…) sur les chargeurs et sur les pays, et les politiques de réductions des émissions de carbone de ce secteur, représentant 3 % des émissions mondiales. Il étudie également les négociations de l'Organisation maritime internationale (OMI), notamment les dynamiques de pouvoir et les impacts sur les pays vulnérables. Ses travaux, notamment repris dans des médias comme Le Monde, JT France 2, JT France 3, Journal de la Marine Marchande, Foreign Policy, Marianne,  20 minutes, Le Marin, Europe 1 web, Eco Magazine, Ouest France, L’express, GeoText, etc font de lui une référence dans ce domaine.
Pierre intervient également régulièrement lors de conférences et séminaires de formation auprès d’autorités portuaires telles que le port d'Haropa, la Chambre de commerce et d'industrie du Maine-et-Loire (pour le port de Nantes-Saint-Nazaire), l'autorité portuaire de la Guadeloupe….

2e Olivier Gergaud 
En février 2024, Olivier Gergaud a publié une étude révélant une baisse de 85 % de la popularité du Guide Michelin sur Google depuis 2004, notamment en région parisienne, où il est remplacé par des concurrents comme le Fooding. L'intérêt des internautes pour le guide a été divisé par sept en France, bien qu'il reste influent à l'international. Cette étude met en lumière l'évolution du paysage gastronomique et la nécessité de nouvelles formes de reconnaissance. 
Les résultats de cette recherche ont été relayés par des médias tels que Capital, LCI, Challenges, Trends, Le Populaire du Centre, L'Echo Républicain, L'Yonne Républicaine, La Montagne, Le Berry Républicain, Le Journal du Centre, L'éveil de la Haute-Loire, La République du Centre, Presse Agence, Bouillantes.

3e ex-aequo

Clément Dubreuil

Clément Dubreuil a publié une étude dans le Journal of Business Ethics sur la moralité et la justification de la violence dans le rugby, coécrite avec D. Dion et S. Borraz. Contrairement aux recherches précédentes, leur travail adopte une approche pragmatique en utilisant la sociologie de Boltanski et Thévenot pour analyser comment les consommateurs, diffuseurs et journalistes justifient la violence sur le terrain. Les résultats de cette étude ont été couverts par des médias tels que France 3, Bloomberg, Libération, The conversation, et des réseaux sociaux tels que LinkedIn avec 15 000 réactions.

Catégorie spéciale : jeune chercheur

Myriam Ben Saad

Myriam Ben Saad conduit ses recherches sur des sujets comme l'impact du réchauffement climatique sur l'économie méditerranéenne, la désalinisation de l'eau et les énergies renouvelables. Elle aborde aussi des thèmes actuels comme la guerre à Gaza et ses effets sur le marché pétrolier. Ses travaux ont donné lieu à plusieurs publications, dont des études pour PLAN BLEU/ONU, et dans des médias tels que Atlantico Interview, Revue politique et parlementaire, La Provence, The conversation…

Prix du meilleur projet mené avec un ou des étudiants 

1er Ralf Barkemeyer/Christophe Revelli

Christophe Revelli et Ralf Barkemeyer, avec Anatole Douaud,  étudiant du MSc Sustainable Finance ont publié un article dans le Journal of Cleaner Production sur le biais de sélection dans les controverses ESG, un risque majeur pour les investisseurs durables. Cet article a déjà été cité 16 fois par d'autres chercheurs.
Pour son mémoire de Master, l'étudiant supervisé par Christophe Revelli, a été aussi récompensé par le prestigieux prix de recherche FIR - Principles for Responsible Investment Initiative PRI 2021, qui récompense le meilleur mémoire européen dans le domaine de la finance durable. Ce travail analyse 20 ans de données quantitatives et des opérations d’une multinationale au Kazakhstan. L’étude révèle, entre autres, que les chances de faire l'objet d'une controverse sont cinq fois plus élevées pour les entreprises ayant leur siège social dans les pays anglophones que pour les entreprises situées dans d'autres régions... Cette recherche souligne les défis liés à la fiabilité des informations ESG pour les investisseurs.

2e Frédéric Ponsignon

Frédéric Ponsignon a supervisé la thèse de Léa, une étudiante du programme ISMQ, qui a mené une étude sur l'expérience et la satisfaction de plus de 5 000 patients. Son travail a conduit à des améliorations dans l'entreprise où elle était en alternance, notamment avec l'intégration de l'outil de diagnostic PulSCe dans la gestion de la relation client. Ses résultats, réécrits par Frédéric Ponsignon en article de recherche, ont été publiés dans une revue académique prestigieuse en gestion de la santé, soulignant l'importance de ses contributions.
Léa a reçu le premier prix « Prix des étudiants qualité performance, catégorie MASTERE, lors de la remise des prix nationaux de la qualité 2022 de France Qualité ».  
Ce projet souligne la valeur de la thèse professionnelle pour les étudiants, les entreprises d’accueil et l’école. Construite autour de la notion de « utiliser la théorie pour nourrir la pratique managériale », la thèse professionnelle est un challenge exigeant et enrichissant pour les étudiants.

3e Renaud Lunardo

Alexandra Braconnot - étudiante de la promotion 2024 du MSc Wine - a rédigé son mémoire sous la supervision de David Jaud. Une collaboration avec Renaud Lunardo a mené à la publication d’un article de recherche intitulé « Les histoires rendent-elles (toujours) les produits alimentaires meilleurs ? Les effets de seuil de la correspondance entre le type d’emballage et la dimension du produit » dans le Journal of Consumer Behaviour. L'étude de terrain a été réalisée dans deux caves à vin dont les gérants étaient intéressés par les résultats, créant ainsi le cercle vertueux "pédagogie-recherche-industrie".
Renaud utilise cette recherche comme un exemple typique d’un bon mémoire dans ses interactions avec les étudiants. Il se sert également des résultats de cette recherche dans ses cours dispensés dans les programmes de vin (MSc Wine et MVS) et dans ses cours de marketing sensoriel au niveau Master (MSc Marketing).

Prix de l’impact social

1er Thierry Lorey

Thierry Lorey a mené une étude qualitative sur la génération Z (13-27 ans) et son rapport au vin en collaboration avec Vin et Société, l’organisation nationale française réunissant tous les acteurs de la filière viticole, mais aussi avec les partenaires de la Chaire Vins rosés de Provence.  
Il révèle que cette génération, connectée et mondialisée, valorise le développement durable et le féminisme, tout en remettant en question la consommation d'alcool. Bien que le vin soit perçu comme un produit de qualité, il est jugé élitiste (surtout symboliquement le vin rouge), et manque de visibilité sur les réseaux sociaux. 
Les résultats obtenus ont permis de donner des clefs aux professionnels du vin pour améliorer leur communication sur le vin auprès de la génération Z. 
Ils ont donné lieu également à de nombreuses publications dans des revues académiques, la Revue Parlementaire de l'Assemblée Nationale, la presse professionnelle du vin et la P.Q.R (Presse Quotidienne Régionale), ainsi que sur les réseaux sociaux.

2e Joerg S. Hofstetter 

Joerg S. Hofstetter a été mandaté par l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) pour constituer et diriger une équipe d’universitaires en vue de publier le Livre blanc de l'ONUDI intitulé « Développement des compétences pour une production équitable et des chaînes d'approvisionnement durables ». Ce Livre blanc constitue la base de la nouvelle approche de l'ONUDI pour aborder la durabilité dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, dans le cadre de sa collaboration avec des organisations intergouvernementales et des gouvernements nationaux, ainsi que dans ses discussions avec des organisations de financement du développement économique (par exemple, la Banque mondiale, l'AFD pour la France, la GIZ pour l'Allemagne, le FCO pour le Royaume-Uni, la JICA pour le Japon ou l'USAid pour les États-Unis).
En 2024, ce Livre blanc est devenu un document clé pour la Commission européenne afin d'aligner ses activités sur la durabilité dans les chaînes d'approvisionnement, telles que la directive sur le devoir de vigilance en matière de durabilité des entreprises, et, par conséquent, les lois nationales, comme la loi française 2017-399, avec les stratégies internationales.

Pour en savoir +

3e Luis Reyes

Luis Reyes et Chin Yuan Chong ont étudié l'impact macroéconomique d'une politique d'action climatique qui permettrait à la France d'atteindre son objectif de zéro émission nette d'ici 2050. Cette politique, détaillée dans un rapport commandé par le Premier ministre, nécessite d'importants investissements supplémentaires de la part des entreprises, des ménages et du secteur public. Leur étude ont mis en évidence l'impact économique sur les ménages et les entreprises et l'augmentation de la dépendance vis-à-vis de l'étranger. Ce travail met en exergue les défis financiers de la transition vers une économie bas carbone et appelle à une action concertée pour éviter le coût élevé de l'inaction. Ces recherches s’inscrivent dans le cadre de la Chaire KEDGE-LCL.