Retour sur la première conférence Thinking Out Loud, Osez Joséphine !

07/12/2021

de gauche à droite : Jean-Jacques Quesada, jazzman, Caroline Le Mao, maître de conférences en Histoire Moderne à l’Université de Bordeaux, Anne Gombault, Directrice Kedge Arts School, Murielle Francillette, Directrice académique du Programme Grande Ecole de Kedge, Jessy Alidor, étudiante en M1 du PGE.

Le 24 novembre, avait lieu la toute première édition du cycle de conférence du Programme Grande Ecole "Thinking Out Loud" avec pour thème "Black cultures matter".

Le Programme Grande Ecole de KEDGE a lancé un cycle de conférences, Thinking out loud, à destination de ses étudiants de 1ère année, autour de la pensée disruptive et transformative.

L’objectif est de rassembler la communauté du programme, afin de penser et de réfléchir différemment, en initiant des conversations avec des experts et des personnalités reconnues pour leur reflexion originale et prospective sur des grands thèmes de société.

Un hommage à Joséphine Baker

La première conférence a eu lieu le 24 novembre, sur le thème : Osez Joséphine ! Black culture Matters en hommage à l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon.

Devant plus de 500 étudiants, et en présence de Jean-Jacques Quesada, jazzman, et Caroline Le Mao, maître de conférences en Histoire Moderne à l’Université de Bordeaux, elle a abordé l’universalité des cultures noires, sous un angle double, artistique et historique.

Après une introduction par la Directrice du programme, Aurélie Dehling, rappelant les  fondements de la pédagogie Grow by Doing®, « Faire de notre communauté PGE, une communauté utile à son environnement » et « former les managers de demain, capables de s’approprier une réflexion différenciée », ça a été au tour de Jessie, étudiante en Master 1 du Programme Grande Ecole de souligner l’importance de ce type de conférences et d’inviter ses camarades à devenir les acteurs du changement et pousser la réflexion sur des sujets peut être éloignés, les cultures noires par exemple, le temps de cette conférence et au-delà.

La musique, fil rouge historique

On peut expliquer beaucoup de choses de l’Histoire des Etats-Unis à travers la musique et notamment, la façon dont les populations noires, déracinées, ont transformé les musiques de leurs maîtres à travers leurs propres histoires, pour en faire, ce qui allait devenir, le Jazz.

Pour les communautés noires, le premier acte de résilience a été à travers l’art, la musique , la danse, le chant. 

Jean-Jacques Quesada s’est ainsi livré à quelques improvisations Jazz, sur  des morceaux comme, Summer times mais aussi du gospel I feel like a motherless  child.

Une Histoire marquée par l’esclavage

Caroline le Mao retrace la période de l’esclavage  en soulignant ce paradoxe : alors qu’au 18ème siècle la France est en plein dans le « Siècle des Lumières », cette période est le siège en parallèle de la grande époque de la traite négrière.

Finalement, le mot de la fin a été la réponse d’Anne Gombault, Directrice de Kedge Arts School à cette question d’un étudiant. « Quand on parle d’Alexandre Dumas on tient compte de ses œuvres et non de sa couleur de peau. N’est-on pas en train de mettre le débat là où il ne devrait pas être ? Pour lutter contre la discrimination ne vaut-il pas mieux mettre en avant les cultures plutôt que distinguer les personnes par leur couleur de peau ? »

Pour elle, la réponse est sans doute entre les deux modèles américain et universaliste : « On a un modèle américain communautaire axé sur l’ensemble des différences, la diversité pour une société melting pot et de l’autre  un modèle universaliste qui au nom du bien commun  et du vivre ensemble va  mettre en avant  la culture plutôt que ses différences peut être jusqu’à nier ses différences.. La vérité est probablement au milieu du couloir … »